Des poemes confines a partager sans moderation !


VOICI LE MOIS DE MAI

 
Voici le mois de mai
Où les fleurs volent au vent
Voici le mois de mai
En plein confinement

Refrain
En plein confinement,
Je répare la bagnole,
Si j’ai encore du temps,
Je ferai du rangement

Et puis de temps en temps,
J’m’occup’rai des enfants
Toujours devant l’écran
Y mettent les nerfs à cran

Refrain
En plein confinement
J’deviens maître d’école
Mathématiquement
Je ne suis pas comptant!

Comme j’ai encore du temps,
Je vais me balader
Respirer le printemps
Au pied des Pyrénées

Refrain
En plein confinement
Je m’suis fait des idoles
Tous les super soignants
En quête de médicaments !

Alors quand vient le soir,
Je prends une petite gnole
Je m’raconte des histoires
Et je finis la fiole

Refrain
En plein confinement
La vie n’est pas très drôle
Mais je suis bien content
D’être toujours VIVANT !

 
 
A LA LUEUR DES BOUGIES QUI VACILLENT

 
A la lueur des bougies qui vacillent
Nous nous souhaitions la bonne année
à la main , un verre où les bulles pétillent
joie, amour, réussite et santé.
De gros nuages noirs venus de Chine
A l’horizon se sont subitement amoncelés
Ce n’est pas une simple grippe ou une angine
C’est un nom quotidiennement martelé
Des nouvelles angoissantes
Qui hantent nos nuits et rythment nos jours
Des peurs constamment présentes
Et sans espérer une issue de secours
Mais dans notre belle Ariège, l’air est pur et léger
Nos montagnes resplendissent au soleil couchant
Des cimes du Montcalm à l’arête du mont Valier
Tout n ‘est que plénitude et enchantement
Pourtant dans la Barguillère ou dans le Couserans
Le temps soudain parait s’être arrêté
Comme dans la Belle au Bois Dormant
Où sont les bruits si familiers
Cette frénésie, ces mouvements constants ?
les heures inexorablement passent vides,
et tous les médias à longueur d’édition
clament : c’est le covid, attention c’est le covid
Alors vivement les libertés prochaines
Pour qu’à nouveau nous puissions partager
Après cette dure quarantaine
Et à nouveau nous souhaiter :
joie, amour, réussite et santé

 
 
De la part de Marguerite du Couserans à Rosalie de l’Aubrac

 
Bonjour.
Ici, c’est curieux ; les humains ne sont pas comme d’habitude. La cour est étrangement silencieuse ; notre voisin ne vient pas nous voir et même le car scolaire ne s’arrête plus pour laisser filer une bande de gamins assoiffés de liberté.
La route est quasiment déserte. Je ne sens pas l’agitation fébrile qui précède notre départ hors de l’étable. Mon propriétaire a un air sombre. Il prononce des mots bizarres comme Covid ou corona. Je ne comprends pas.

Alors, toi, ma cousine des plateaux de l‘Aubrac, comment est-ce chez toi ?
Je devine qu’en ces tous premiers jours de printemps, tu as une folle envie d’aller gambader dans tes verts pâturages.
Tout l’hiver, tu as ruminé le fourrage amoureusement distribué par ton propriétaire. Il t’a apporté une litière fraiche et de l’eau.
Tu as vu la neige recouvrir les toits et la cour de la ferme et tu as peut être donné naissance à une superbe progéniture
Mais la Saint Urbain approche ; ce sera le jour du départ.
Mais, cette année, auras tu tes magnifiques cornes en forme de lyre ornées de branches de houx, de fleurs, de cloches et de sonnailles.
Certes, dun pas lent et régulier, tu suivras tes copines. Mais serez-vous accompagnées par une foule colorée au son de l’accordéon ?
Je ne sais pas ; ce qui est sûr, c’est que vous allez rejoindre votre résidence d’été : à vous les grands espaces du plateau pour vous nourrir d’un herbage de qualité.
Vous allez donner le meilleur de votre lait pour fabriquer la tomme qui est la base de l’aligot, hélas servi souvent avec un succulent morceau de viande de l’une de tes sœurs.
En ce monde : nobody is perfect en anglais
Que cal minga qu’aucare en occitan
Traduction il faut bien manger quelque chose

En Couserans, l’heure de la transhumance n’a pas encore sonnée. Pour nous aussi, je ne sais pas ce qui va se passer. Mais je peux te dire que j’ai hâte de de partir vers les estives, ces prairies au pied des montagnes et de partager ces vastes espaces avec les chevaux de Mérens, princes noirs de nos vallées et avec les moutons, bruyants et indisciplinés.
Nous allons mener une vie paisible, sous la surveillance attentive des patous. Car, chez nous le danger guette et peut frapper à tout instant.

Peut-être qu’un jour, nous aurons la chance de nous rencontrer au Salon de l’Agriculture, Nous aurons alors beaucoup de choses à dire aux visiteurs ; nous les ferons rêver à tous ces espaces de liberté, loin du bruit et de la pollution
Nous meuglerons bien fort : vive la transhumance et que cela dure longtemps et encore, encorrrrre

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