Vallée de Bethmale : un patrimoine à découvrir Dimanche 10 avril 2016
Le hasard fait bien les choses…
Pour cette journée « découverte » c’est Charles Gény qui nous sert de guide et il ne déroge pas à son rôle de « conférencier ». Avec lui, partons à la découverte des trésors de cette vallée de Bethmale.
Un ruisseau bondissant, un vieux pont de pierre : tel est le cadre qui sert d’écrin à la petite église d’Ourjout : petite par sa taille mais grande, et même grandiose par son intérieur.
Oublions la fissure qui balafre l’abside et plongeons-nous dans la contemplation des peintures murales du chœur.
C’est à l’occasion de la restauration du retable classé et de la dépose de sa partie supérieure qu’ont été mises au jour ces fresques qui constituent un ensemble roman exceptionnel.
En partie haute, identifiables par les inscriptions qui les entourent, les apôtres : Barthélemy, Paul, Pierre, André et Jacques se détachent sur des bandes horizontales de couleurs soutenues. On remarque dans le traitement des vêtements la forte tradition byzantine et on retrouve la stylisation des visages à St Lizier et en Catalogne, notamment à Taül. Cet édifice a été consacré en 1123, ce qui donne une date approximative pour celle d’Ourjout.
Au pied de ces personnages, dans des médaillons, sont peints quatre signes du zodiaque : Lion, Scorpion, Capricorne et Balance.
Ces fresques intéressent la DRAC qui avait délégué un de ses spécialistes pour examiner l’ensemble du chœur et évaluer les travaux à réaliser.
Un petit chemin nous conduit ensuite à la minuscule église romane d’Aulignac. Juchée sur son promontoire, elle domine toute la vallée. Il faut presque se pencher pour franchir la porte et deviner les peintures murales très partiellement mises au jour.
Midi : les nourritures terrestres s’imposent sous un soleil radieux.
L’après midi, les églises d’Ayet et Arrien étalent leurs trésors baroques. Ici, en réponse à l’austérité et au dépouillement imposé par l’église protestante, c’est une profusion de dorures, de décors exubérants qui veulent impressionner les fidèles.
Et lorsqu’on aborde les coutumes locales, nous apprenons que les paroissiens de ces deux villages entraient dans l’église par des accès différents et qu’ils avaient leur place « réservée ».
Abandonnons le domaine religieux pour nous intéresser à l’architecture des habitations qui se sont adaptées à la déclivité des terrains, à l’exposition. C’est ainsi que l’on trouve en sous -sol : une cave ; de plain- pied : la pièce à vivre. A l’étage ce sont les chambres et ensuite le grenier avec un balcon en bois.
Les toitures présentent une bordure appelée techniquement coyau qui adoucit la pente pour que la neige tombe dans le caniveau au milieu de la rue.
